Ce mercredi 18 janvier, près de 80 personnes étaient réunies à la base nautique de Saint-Laurent-Blangy pour assister aux vœux de l’Union Départementale des Associations Familiales du Pas-de-Calais, suivis de la conférence « Si les bénévoles faisaient grève, la France s’arrêterait ».
A cette occasion Francis Hennebelle, Président, a souhaité une belle année aux bénévoles des associations familiales adhérentes à l’Udaf 62 et aux nombreux partenaires présents, et proposé un temps de convivialité.
L’UDAF célèbre ses bénévoles pour la nouvelle année
Madame Dan Ferrand Bechmann, sociologue, professeure émérite à l’Université Paris 8, spécialiste du phénomène bénévole, était notre invitée d’honneur et a introduit son propos, en posant cette première question : « Si les bénévoles faisaient grève, que se passerait-il ? ».
A ses côtés, des bénévoles témoins ont fait part de leur expérience du bénévolat en association familiale adhérente à l’Udaf 62, ou au sein du dispositif Lire et Faire Lire, action coordonnée par l’Udaf 62 depuis 2003.
Le bénévolat concerne tous les secteurs et est avant tout libre et non-obligatoire. La conférencière souligne qu’il représente aussi pour les concernés un important investissement de temps et d’énergie.
Le bénévolat, c’est le don de soi, la solidarité et l’entraide, c’est un peu notre « fraternité à la française, au-delà des cercles familiaux, religieux ou professionnels », une façon de rompre l’isolement, d’y dédier une partie de notre temps libre, et surtout de garder du lien social, si précieux dans cette période si particulière.
Un bénévolat indispensable qui mérite davantage de reconnaissance
Des propos de la sociologue, nous pouvons retenir que le bénévolat est un engagement au cœur des enjeux actuels de notre société et est, à ce titre, d’une grande utilité sociale.
Les bénévoles permettent de satisfaire les manques, et peuvent développer des pratiques innovantes, parfois d’urgence. Le bénévolat fait vivre les collectivités locales, les quartiers et les villages.
Cependant, les bénévoles rencontrent des difficultés : manque de reconnaissance, de formation et de valorisation, prise en charge financière insuffisante, inégalités sociales, relations entre bénévoles et salariés souvent complexes, difficultés pour trouver des responsables, manque de visibilité du bénévolat auprès des usagers.
Le bénévolat est ancré dans notre culture et est un puissant levier de cohésion sociale.
Les associations familiales ont plus que jamais besoin de bénévoles, afin de poursuivre l’engagement et l’offre de services auprès des familles, tout en respectant leurs valeurs de solidarité et de partage.
L’Udaf 62 en est convaincue : il faut prendre soin des bénévoles, leur apporter une véritable reconnaissance, renforcer leur formation, tels sont les engagements pris à l’issue de cette conférence. L’Institution Familiale en tiendra compte lors de la refonte de son projet associatif.
Alors, à la question de départ : si les bénévoles s’arrêtaient, la France s’arrêterait-elle ? La réponse pourrait bien être Assurément !
